Trouver du sens dans une activité si immatérielle que l’alpinisme n’est pas forcément quelque chose aisée malgré de nombreuses années de pratique. Echaudé par la disparition de David j’ai passé l’été 2024 à principalement m’entrainer encore en parapente pour affiner bien des choses; afin de transférer progressivement l’usage de cet outil en haute montagne. Les cartes thermiques de l’application de ma montre connectée m’auront permis de déceler bien des sentiers discrets au dessus de chez moi et de m’économiser les genoux.


J’ai aussi pu décoller des Dômes de Miages durant l’été, une petite victoire. Après être parti avant l’aube en basket des Contamines Mont-joie, je rejoins la cime, en collant, équipé de ma voile Ronin, méticuleusement pliée dans un sac de 20l. Le décollage au col des Miages est une libération et je m’arrache de la montagne pour en descendre en 15 minutes, à 10h je suis dans la vallée. Le contraste entre la temporalité d’une ascension qui nécessite des heures voir plusieurs jours et un vol de quelques minutes dégage une singularité qui ne laisse pas indifférent.


Durant les mois de juillet et aout mes congés ne me permettront pas de saisir les créneaux où les conditions de la montagne étaient favorables pour envisager de grandes ascensions. Malgré cela il y’aura quelques classiques et la découverte de l’arête Grutter qui était sous mes yeux depuis toujours et que je n’avais jamais parcouru. Un décollage en parapente depuis le Mt Blanc du Tacul se révélera mémorable de part sa beauté mais aussi par la turbulence due au foehn dans la vallée. Ballotté à l’extrême sous mon parapente, je peux vous garantir que l’on est en sécurité sous une mono surface !


L’automne et ses journées plus courtes me pousseront longuement dans les salles d’escalade. L’hiver démarre ainsi que l’activité cascade. Contrairement à l’hiver passé – qui fut anecdotique – j’aurai la chance de passer cette fois de belles journées à Cogne pour revisiter les classiques incoutournables. Merci à celles et ceux qui m’ont accompagné en cascade Théo, Mathilde, Audrey, Amaury, Lilian, Astrid, Tom.


